mardi 19 octobre 2010

Conducteur de tram? Non, Capitaine de Seabus!

C'est une de ces histoires familiales, mi-légende urbaine, mi-tradition. Un peu conflictuelle aussi, mais pas tant que ça, et puis, avec le décès récent d'une des parties, le conflit s'est éteint.
Ma grand-mère, puisque c'est bien d'elle dont je parle, soutenait ainsi mordicus que "durant la guerre, les ingénieurs conduisaient les trams". La vérité historique, finalement, présente peu d'intérêts, si ce n'est celui de me fournir une introduction anecdotique à une particularité vancouvéroise: le seabus. Que mes amis québécois traduiraient probablement par bus de mer. Voyez-vous, si Paris a ses bateaux mouches, Venise, ses vaporetti et bien Vancouver a son bus de mer. En route, ou plutôt en mer, de bien avant l'aube jusque tard dans la nuit, il relie Vancouver à Nord-Vancouver, et permet d'alléger le trafic sur le pont de la Porte des Lions. Allègement bien nécessaire, croyez-moi.

Dave Olson


Tout ça pour dire, si c'est la guerre à Vancouver, en tant qu'ingénieure, les trams, ça ne me tente pas trop, mais je veux bien me reconvertir en Capitaine de Seabus.

lundi 4 octobre 2010

Pacific National Exhibition

Alors c'est un peu difficile à expliquer à quelqu'un qui ne l'a pas vu, mais je vais tenter de vous donner des points de comparaison.

L'exposition nationale du pacifique a lieu tous les ans à Vancouver sur le site du Pacific Coliseum, ceux qui suivent ce log depuis les JO se rappelleront peut-être que c'est là qu'ont eu lieu les épreuves de patinage artistique et de curling.


C'est un stade olympique. Au risque de répéter des évidences, c'est grand.
Eh bien, il faut imaginer au même endroit, au même moment, le salon de l'agriculture de Libramont, toute la foire du Midi, et l'entièreté du salon des arts ménager et au milieu du jeu de quilles, une parade géante.

Et puis un peu d'art, parce qu'on est à Vancouver, et donc, tous les projets doivent avoir un peu d'art...


Et un concert, parce que c'est populaire.


Tout ça pour dire que PNE, c'est un peu trop: trop grand, trop de gens, trop cher... mais je suis vraiment contente d'y être allée, il faut voir ça une fois dans sa vie.

dimanche 3 octobre 2010

Bowen Island

Une des joies de vivre dans un pays lointain, c'est que les jours fériés ne sont pas les mêmes. Il y a ceux qui semblent évidents: pas de 21 juillet, pas de 27 septembre (enfin, si, il y a un 21 juillet et un 27 septembre au Canada, c'est juste qu'ils ne sont pas fériés ;o) et d'autres qui le sont moins. La fête du travail, par exemple, n'est pas fêtée le premier mai mais bien le premier lundi de septembre qui tombait cette année le 6 septembre.

Et donc le quatre après midi (voir l'article d'hier pour notre activité du matin) on s'est retrouvé, Nicolas et moi en train de se dire: "eh mais alors, c'est un long week-end! On peut partir en vadrouille!" Bon, qu'est-ce qu'on fait alors? Victoria (c'est promis, je vous fait rapidus un petit topo sur Victoria et l'île de Vancouver)? J'ai pas le courage, c'est un peu long pour juste deux jours. Oh j'ai une idée, Bowen Island! Où ça? Si, si, l'île qu'on a vue en montant vers Saint Marc (c'est celle au premier plan sur la première photo de cet article là).

Ok, il est 16h je sonne au premier Bed&Breakfast de la liste et la dame me répond, "je ne comprends pas, il fait un temps délicieux, et il me reste une chambre de libre pour ce soir et demain, d'habitude ça ne nous arrive jamais" Yeah, elle n'est plus libre, Madame, ta chambre, je la prends! Ah mais ce soir je ne serai pas là, mais c'est pas grave, je vous mets la clef dans une enveloppe et je la colle sur la porte. Ma réaction: OK, mais il y aura quelqu'un pour nous laisser entrer dans le bâtiment? Ah ben c'est pas nécessaire, la porte donne sur l'extérieur, vous prenez l'escalier, c'est là. Ouuuiiii, c'est celaaaa, au milieu de tout le monde comme ça? Eh bien, oui. Ca vous étonne? Moi pareil, mais Bowen Island, c'est comme ça. Objectivement, le seul autre endroit où je vois bien faire ce genre de chose c'est là où ont vécu mes grands parents paternels, à Ortheuville, dit aussi Petit-Bled-sur-Ourthe-dans-les-Ardennes où il y a douze maisons et 30 personnes (quoi, j'exagère? Franchement, à peine!).

Je vous résume le reste: à 16h15 la dame avait toutes nos coordonnées et nous, un plan de la situation de notre chambre; à 17h30, on avait bouclé un bagage de week-end standard; à 18h on prenait le bus en face de la maison; à 20h on prenait le ferry; et à 21h on soupait sur Bowen Island en ayant trouvé la chambre, l'enveloppe, la clef, et posé nos bagages. Bon, pas en terrasse, parce que, une fois le soleil couché, il y a un petit vent frisquet, mais on a pu faire notre promenade digestive, tranquilles, sur le port.

Le lendemain, petite randonnée au matin, nous marchons jusqu'à l'échelle à poisson et les chutes du voile de la mariée (oui, le nom passe très mal en français, Bridal Veil Falls fait nettement moins cloche, pourtant la signification est la même, enfin, traduttore traditore).


Alors, c'est un peu comme Fontaine-de-Vaucluse, toutes proportions gardées, bien sûr, mais en septembre, et suite à un été particulièrement sec, en matière de "chute" d'eau, c'est pas vraiment impressionnant. L'attraction, c'est plutôt l'échelle à poisson, qui permet aux poissons migrateurs de retourner dans les eaux douces pour se reproduire.


Après-midi, plus culturel, à l'artisan square, "le carré des artisans", même si j'ai pas été tout à fait convaincue par leur notion d'artisan, mais bon, soit, passons. Par contre, il y a sur la place en question une petite galerie publique, qui organisait une exposition d'une artiste locale, Patricia Adam, qui réalise de superbes aquarelles. Allez voir, c'est vraiment très chouette. Il y a toute une série qui s'appelle "Traversées" (crossings en anglais) qui sont des aquarelles du ferry qui fait le lien Vancouver/Bowen Island. Elle exposait aussi quelques natures mortes et j'ai failli craquer sur "Mexican Blue Glass", mais finalement, j'ai juste acheté la carte postale, pareil pour Killarney Lake, question de budget. J'en profite pour glisser un lien vers notre aquarelliste préféré, Gérard Noirfalise, pour vous dire, on a emmené Mons ici, grâce à lui.

Début de soirée, avant d'aller manger un bout, re-balade, nous sommes passé par l'école primaire de Bowen Island afin de voir "en vrai" la mosaïque réalisée par les élèves.


Et puis le lendemain, comme prévu par l'ami Théo, nous somme rentrés à Vancouver sous la pluie.

samedi 2 octobre 2010

Pêcherie supportée par la Communauté

en anglais Community Supported Fishery (CSF)...
C'est l'équivalent d'une AMAP, mais pour le poisson sauvage en Colombie Britannique.
On achète une "part" avant la saison, et on a un prix fixe pour le poisson durant toute la saison.
La nôtre, c'est la CSF du skipper Otto, mais on interagit surtout avec Sonia.
On peut acheter soit du saumon sokeye frais entier (youhou, j'ai appris à lever des filets de saumon!) soit acheter les filets déjà surgelés.
(celui là faisait à peu près deux kilos)

Et donc, le 4 septembre, c'était le barbec' annuel de notre pêcherie! Et comme la pêche cette année a été exceptionnelle, on a reçu un saumon en cadeau!
Je profite de cet article pour insister sur la qualité à la fois des produits mais aussi du service que l'on a reçu, c'est vraiment une initiative familiale et conviviale et il n'y a rien à ajouter, c'est top, merci.

Passage aux couleurs d'automne

Vous avez eu des poussins pour Pâques, des légumes pour le printemps, du vert pour la St Patrick, je vous propose l'orange pour l'automne, ça vous va? N'hésitez pas à réagir si ça ne vous branche pas, ou bien si cela rend la lecture difficile, mes notions d'ergonomie sont un peu basiques...

vendredi 1 octobre 2010

Eté pourri

Bon, il faudrait que je me remette en route, mais depuis mon dernier message fin juillet, l'été s'est pourri. Hélas pas sur le plan météorologique, sur le plan personnel. Si j'avais été en Belgique, c'est pas moins de trois funérailles auxquelles j'aurais du assister en moins de six semaines, et si je vous explique, que, dans les trois, les moins tragiques eussent été celles de ma grand-mère maternelle, au vu de son âge et de sa santé déclinante, j'espère que vous comprenez mon désarroi.

Mais malgré tout, show must go on!
Prenez soin de vous, chers lecteurs, la vie est courte.
Dès demain, des articles avec du contenu!

PS: Si vous avez un proche en dépression, ne lui dites pas "de se secouer", envoyez-le là:
http://www.barbery.net/psy/suicide/lisezceci.htm